Jusqu’au 8 mai 2017, l’abbaye de Cluny invite l’artiste venezuelien Luis Alberto Hernandez a exposer ses oeuvres sur les murs du farinier. On a été découvrir l’exposition pour vous.
Ce qui frappe d’abord, c’est la couleur : rouge, orange, or. Puis l’on se rapproche, et l’on découvre l’écriture, élément central de l’oeuvre de Luis Alberto Hernandez. Né en 1950 à Puerto La Cruz, ville côtière au nord-est du Venezuela, l’artiste a fait le tour du monde, pour exposer dans les plus grandes institutions mondiales, en France, en Allemagne, en Angleterre, en Suisse, aux États-Unis d’Amérique… Il collabore également avec l’Unesco depuis 1996, pour la création de maisons d’artistes en Amérique Latine et dans la zone des Caraïbes.
Les oeuvres exposées à Cluny font partie de la série « Poétique de la mélancolie », un voyage initiatique entre toutes les cultures du monde, dont naît une spiritualité universelle.
La dimension symbolique des couleurs est essentielle. […] Pour exemple, l’or signifie la fascination des hommes pour ce qu’ils veulent avoir, le rouge quant à lui rappelle le sang mais aussi la passion, le bleu renvoie à la spiritualité comme en Chine.
Invité par l’association Carora France, basée à Cluny, Luis Alberto Hernandez met en résonance son oeuvre avec l’architecture et les chapiteaux de la grande église abbatiale, qui eux aussi racontent une histoire.
[Dans ses oeuvres] l’écriture atteint presque le statut d’icône. Les langues se réunissent. L’artiste organise les écritures dans un contexte visuel qui navigue entre singulier et composé : un symbole, un mot, un texte se détache des autres, mis en relief, tout en faisant partie intrinsèquement du tout.
L’exposition est à voir jusqu’au lundi 8 mai 2017, intégrée à la visite de l’abbaye de Cluny.